Arrêt Snecma 5 Mars 2008

&Jusqu'au 5 mars 2008, la loi, qui exige des entreprises qu'elles consultent les instances représentatives du personnel, les laissaient libres de passer outre aux recommandations de ces dernières… En matière d'organisation du travail, l'arrêt Snecma introduit donc un précédent qui risque de modifier considérablement les rapports de force au sein des entreprises françaises. En vertu de l'article L. Cour de Cassation, 5 mars 2008 - la santé et la sécurité en droit du travail. 230-2 du Code du travail et d'une jurisprudence de plus en plus étoffée, l'employeur est tenu d'une obligation de sécurité de résultat en matière de sécurité et de protection de la santé physique et mentale de ses salariés. Cette obligation est notamment mise en oeuvre dans le domaine des accidents du travail et des maladies professionnelles, du harcèlement moral ainsi que du tabagisme dans l'entreprise. Une nouvelle application en est faite dans un arrêt de la chambre sociale du 5 mars 2008. La Cour suprême a rappelé cette obligation et en a déduit qu'il est interdit à l'employeur « dans l'exercice de son pouvoir de direction, de prendre des mesures qui auraient pour objet ou pour effet de compromettre la santé et la sécurité des salariés ».

Arrêt Snecma 5 Mars 2008 Technical Report

Résumé du document Un accord collectif est avant tout une convention à laquelle, comme tout contrat, il peut être mis fin à tout moment par la volonté des parties signataires. C'est ce que va nous démontrer cet arrêt rendu par la Chambre sociale de la Cour de cassation le 5 mars 2008. En l'espèce, deux sociétés ont dénoncé des accords collectifs sur l'aménagement et la réduction du temps de travail, dont elles avaient participé à la conclusion, sans consulter préalablement le comité d'entreprise commun. Cassation sociale, 5 mars 2008, n° 07-12.754 cassation sociale - Editions Tissot. Toutefois, elles finissent par consulter ledit comité d'entreprise puis décident d'appliquer, en remplacement des accords dénoncés, une note de service. Des syndicats de la profession ont alors saisi le juge des référés afin que soit reconnue la nullité de la note de service, ce qu'ils ont obtenu par deux fois puisque la Cour saisie en appel par les deux sociétés rend alors un arrêt confirmatif. Lesdites sociétés se pourvoient en cassation. Aussi, quelle procédure une dénonciation doit-elle suivre pour être valable?

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