Bail De Petites Parcelles - Responsabilité Du Notaire | Par Me Eric Grandchamp De Cueille

Cette clause déclare "l'existence d'un fermier en la personne du locataire en place". De plus, le compromis contient une condition suspensive de renonciation à son droit de préemption de ce dernier. En outre, le notaire notifie au locataire la vente et ses conditions en lui rappelant son droit de préemption et les modalités d'exercice de ce dernier. Peu de temps après, le notaire (constatant sa méprise) adresse au locataire un courrier pour lui faire savoir qu'il s'agissait d'une erreur, le statut du fermage n'étant pas applicable à une parcelle de faible superficie. Trop tard, entre-temps, le preneur a notifié son intention d'exercer son droit de préemption et saisi le tribunal paritaire des baux ruraux en exécution de la préemption et en constestation du prix de vente. La location est définitivement soumise au statut du fermage et la décision du locataire d'exercer son droit de préemption est validée. En effet, "dès lors que le compromis de vente comportait une clause, intitulée « purge du droit de préemption du fermier», déclarant l'existence d'un fermier en la personne de Mr A… et prévoyant une condition suspensive de renonciation au droit de préemption et d'exploitation préalablement à l'acte authentique, que le notaire a notifié la vente à cet exploitant en lui rappelant son droit de préemption et les modalités d'exercice de celui-ci, les juges du fond en ont justement déduit que les dispositions du Statut du Fermage étaient applicables" (Cass.

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L'article L. 411-3 du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM) fait échapper pour une grande partie les baux de petites parcelles au statut du fermage. Il dispose « Après avis de la commission consultative des baux ruraux, des arrêtés de l'autorité administrative fixent, en tenant compte des besoins locaux ou régionaux, la nature et la superficie maximum des parcelles de terres ne constituant pas un corps de ferme ou des parties essentielles d'une exploitation agricole pour lesquelles une dérogation peut être accordée aux dispositions des articles L. 411-4 à L. 411-7, L. 411-8 (alinéa 1), L. 411 -11 à L. 411-16 et L. 417-3. La nature et la superficie maximum des parcelles à retenir lors de chaque renouvellement de la location sont celles mentionnées dans l'arrêté en vigueur à cette date. La dérogation prévue au premier alinéa ne s'applique pas aux parcelles ayant fait l'objet d'une division depuis moins de neuf ans. Lorsqu'il n'est pas constaté par écrit, le bail des parcelles répondant aux conditions du premier alinéa est soumis aux dispositions de l'article 1774 du code civil.

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Les dispositions de l'article L 411-3 du CRPM ne s'appliquent pas en cas de fraude, et notamment lorsqu'un même bailleur signe avec le même preneur plusieurs baux remplissant par ailleurs les conditions, alors que l'indivisibilité n'est pas démontrée. A lire sur le même thème: REGIME JURIDIQUE DES BAUX RURAUX: FOCUS SUR LE BAIL ORDINAIRE RESILIATION DU BAIL RURAL POUR CHANGEMENT DE DESTINATION LE DROIT DE REPRISE DU BAILLEUR POUR EXPLOITATION LA TRANSMISSION DU BAIL RURAL EN CAS DE DECES DU PRENEUR 2°) L'objet du contrat ne doit pas être un corps de ferme ou une partie essentielle à l'exploitation pour le preneur. Cette condition est là pour protéger le preneur. En effet, une parcelle de faible superficie peut avoir une grande importance économique pour la pérennité de l'exploitation du preneur; à plus forte raison s'il s'agit d'un corps ferme. S'agissant d'une parcelle essentielle, on peut penser à la parcelle sur laquelle est fixée un pivot d'arrosage, une parcelle limitrophe d'un cours d'eau nécessaire à l'irrigation, une parcelle utile pour l'épandage des lisiers… 3°) Les parcelles objets de la location ne doivent pas être issues d'une division récente.

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De même, s'agissant des terres labourables qui se divisent par soles ou saison, le contrat est conclu pour autant d'années qu'il y a de soles. Absence de droit au renouvellement du bail Il est important de préciser que dans le bail à petite parcelle, le locataire n'a pas de droit au renouvellement du bail tel que cela est prévu dans le bail à ferme. Le contrat de bail de petite parcelle peut cependant prévoir une clause contraire en faveur du preneur. Les règles en matière de congé ne sont également pas applicables aux baux de petites parcelles. Application du statut du fermage Pour toutes les autres clauses du contrat et dans le silence de celles-ci, le statut du fermage s'applique. Par exemple, c'est le tribunal paritaire des baux ruraux qui est compétent en cas de litiges. Que se passe t-il en cas de conclusion d'un bail de petite parcelle à défaut de remplir les conditions énoncées par l'article L. 411-3 du Code Rural et de la Pêche Maritime? En cas de conclusion de bail de petite parcelle sans répondre aux conditions posées par les textes (par exemple, si la surface de la parcelle est supérieure au seuil maximal fixé par arrêté préfectoral), le propriétaire bailleur ou le preneur ont la possibilité de saisir le tribunal paritaire des baux ruraux pour faire requalifier le contrat de bail de petite parcelle en contrat de bail à ferme de 9 ans.

Le contrat de bail doit ensuite être paraphé, signé et daté par chacune des parties. Un exemplaire devra être conservé par chacune des parties. Vous ne savez pas comment rédiger un contrat de bail de petite parcelle? Téléchargez dès maintenant notre modèle de bail de petite parcelle. Comment résilier un bail de petite parcelle? Contrairement au bail à ferme, le bail de petite parcelle n'impose pas de délivrer un congé par acte extrajudiciaire 18 mois avant l'échéance. Si le contrat de bail est écrit, la résiliation du contrat s'opère conformément aux clauses et conditions contractuellement prévues. Si le contrat ne précise rien concernant le préavis, alors le bail de petite parcelle cesse de plein droit à l'arrivée du terme contractuellement prévu. S'il s'agit d'un bail verbal, le contrat est conclu pour le temps qui est nécessaire afin que le preneur recueille tous les fruits de l'héritage affermé (article L. 411-10 du Code rural qui renvoi à l'article 1774 du Code civil). Par exemple, s'il s'agit d'un bail qui porte sur une vigne, il est censé avoir été consenti pour 1 an car la récolte a lieu annuellement.