Poésie Le Matin Des Étrennes

c'tait trange!... on rvait bien des fois Aux mystres dormant entre ses flancs de bois, Et l'on croyait our, au fond de la serrure Bante, un bruit lointain, vague et joyeux murmure... - La chambre des parents est bien vide, aujourd'hui: Aucun reflet vermeil sous la porte n'a lui; Il n'est point de parents, de foyer, de clefs prises: Partant, point de baisers, point de douces surprises! Oh! LE MATIN DES ÉTRENNES - Arthur RIMBAUD - Frédérique Riba Sarat à travers l'oeil du sténopé. que le jour de l'an sera triste pour eux! - Et, tout pensifs, tandis que de leurs grands yeux bleus, Silencieusement tombe une larme amre, Ils murmurent: "Quand donc reviendra notre mre? "................................................ V Maintenant, les petits sommeillent tristement: Vous diriez, les voir, qu'ils pleurent en dormant, Tant leurs yeux sont gonfls et leur souffle pnible! Les tout petits enfants ont le coeur si sensible! - Mais l'ange des berceaux vient essuyer leurs yeux, Et dans ce lourd sommeil met un rve joyeux, Un rve si joyeux, que leur lvre mi-close, Souriante, semblait murmurer quelque chose... - Ils rvent que, penchs sur leur petit bras rond, Doux geste du rveil, ils avancent le front, Et leur vague regard tout autour d'eux se pose...

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- Ah! quel beau matin, que ce matin des étrennes! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore! Le matin des étrennes - Des poèmes et des chats. On s'éveillait matin, on se levait joyeux, La lèvre affriandée, en se frottant les yeux... On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête, Et les petits pieds nus effleurant le plancher, Aux portes des parents tout doucement toucher... On entrait!... Puis alors les souhaits... en chemise, Les baisers répétés, et la gaîté permise! Arthur RIMBAUD (alors âgé de 15 ans)

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Ils se croient endormis dans un paradis rose... Au foyer plein d'clairs chante gament le feu... Par la fentre on voit l-bas un beau ciel bleu; La nature s'veille et de rayons s'enivre... La terre, demi-nue, heureuse de revivre, A des frissons de joie aux baisers du soleil... Et dans le vieux logis tout est tide et vermeil: Les sombres vtements ne jonchent plus la terre, La bise sous le seuil a fini par se taire... On dirait qu'une fe a pass dans cela!... - Les enfants, tout joyeux, ont jet deux cris... L, Prs du lit maternel, sous un beau rayon rose, L, sur le grand tapis, resplendit quelque chose... Ce sont des mdaillons argents, noirs et blancs, De la nacre et du jais aux reflets scintillants; Des petits cadres noirs, des couronnes de verre, Ayant trois mots gravs en or: "A NOTRE MERE! Poésie le matin des éetrennes . "........................................ Arthur Rimbaud (1854; 1891) Poèmes de Arthur Rimbaud

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Ah! quel beau matin que ce matin des étrennes! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore! Poésie le matin des éetrennes le. On s'éveillait matin, on se levait joyeux, La lèvre affriandée, en se frottant les yeux... On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête, Et les petits pieds nus effleurant le plancher, Aux portes des parents, tout doucement toucher... On entrait!... Puis alors, les souhaits... en chemise, Les baisers répétés, et la gaîté permise! Arthur RIMBAUD

I La chambre est pleine d'ombre; on entend vaguement De deux enfants le triste et doux chuchotement. Leur front se penche, encor, alourdi par le rve, Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulve... - Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux; Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux; Et la nouvelle Anne, la suite brumeuse, Laissant traner les plis de sa robe neigeuse, Sourit avec des pleurs, et chante en grelottant... II Or les petits enfants, sous le rideau flottant, Parlent bas comme on fait dans une nuit obscure. Ils coutent, pensifs, comme un lointain murmure... Ils tressaillent souvent la claire voix d'or Du timbre matinal, qui frappe et frappe encor Son refrain mtallique en son globe de verre... - Puis, la chambre est glace... Poésie le matin des éetrennes film. on voit traner terre, pars autour des lits, des vtements de deuil: L'pre bise d'hiver qui se lamente au seuil Souffle dans le logis son haleine morose! On sent, dans tout cela, qu'il manque quelque chose... - Il n'est donc point de mre ces petits enfants, De mre au frais sourire, aux regards triomphants?