Mélodie Du Réel — Fabienne Verdier | Art Abstrait Contemporain, Art Abstrait, Verdier

Mélodie du réel — Fabienne Verdier | Art et illustration, Verdier, Dessin trait

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Une fois que j'obtiens cette vibration du réel, je reste de longues heures devant, cette vision s'imprègne dans mon esprit et tout à coup je me lance dans la création. Fabienne Verdier Image via Comment décririez-vous votre art? Ce que j'essaye de faire passer dans mon art c'est que je n'ai pas besoin de peindre les formes du monde visible, elles apparaissent d'elles-mêmes. Si j'insuffle assez de force à mon trait, ce trait crée lui-même une forme. Les forces sont donc naturellement à l'oeuvre. Mélodie du réel — Fabienne Verdier | Verdier, Fabienne, Artiste au travail. La nature m'inspire, tout comme celle que l'on a en nous. Ce sont les forces du monde -de la nature et de notre intérieur- qui créent les formes visibles. Trouvez-vous que votre art soit accessible a tous? Faut-il comprendre votre démarche pour pouvoir appréhender vos oeuvres? Je ne crois pas que cela soit nécessaire de comprendre quoi que ce soit, car il y a une immediate perception du spectateur. Ce qu'on lit dans notre imaginaire, c'est ce qui n'est pas peint. Chacun imagine différemment la réalité représentée selon une expérience différente.

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White Propagation II, 2016 Acrylic and mixed media on canvas Image: Barnebys C'est exactement ce qu'il s'est passé pendant mon experience à la Juilliard School ou j'ai expérimenté une nouvelle forme de structure abstraite: la musique. Un trait ne suffisait pas, il a fallu commencer à composer dans un mouvement d'énergie rythmée. Entre les lignes d'énergie, la réalité est apparue d'elle-même. Vous êtes une artiste complète et vos oeuvres sont à la croisée des chemins du pictural, de la contemplation, de la musique, de la danse... Avez-vous déjà envisagé d'autres supports que la peinture pour vous exprimer? Fabienne verdier mélodie du réel i need. Je m'exprime déjà en peinture, en dessin, en encre, avec mes carnets de notes aussi. Je commence à réaliser de petits films avec mon mari et mon fils. Mon atelier est de plus en plus un laboratoire expérimental fou. L'oeil ne comprend que 45 images secondes, et il m'ont filmée a plus de 1000 images secondes. On voit la matière tomber par ondes successives, c'est sublime. Il faut vraiment le voir, vous verrez, c'est très impressionnant!

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Mon père a été mon premier professeur et j'ai beaucoup appris à ses côtés. À l'âge de 8 ans, il a voulu m'apprendre la perspective, le point de vue mais j'ai longtemps refusé. Il était très mécontent car c'était selon lui les bases de la compréhension de la réalité. Sauf que pour moi, il n'en était rien. J'ai voulu suivre mon intuition malgré ses réprimandes. Alors quelle était ton intuition? La représentation figurative équivaut à la mort pour moi. Mes intérêts sont la vie, le mouvement perpétuel et la maîtrise de la spontanéité. Mes professeurs d'art me trouvaient effacée en classe, c'était le cas. Ils m'ont proposé d'aller en Asie car selon eux, cette culture m'était plus adaptée. J'ai vécu en Chine pendant dix ans, c'était un entraînement très compliqué pour moi. Fabienne verdier mélodie du réel i run. Ensuite je suis revenue en France. La genèse et la maturation de mon travail se trouvent dans les deux cultures. J'ai redécouvert la culture européenne à la suite de ce voyage: Rembrandt, Turner, Victor Hugo… Et j'ai déconstruit tout ce qu'on m'avait appris à l'école.

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Comment est-ce que la culture Asiatique t'influence-t-elle aujourd'hui? J'ai décidé de dédier toute ma vie à l'art asiatique qui joue beaucoup avec les forces fondamentales de la nature et de la gravité. Je pensais qu'en m'y intéressant en profondeur je parviendrais à inventer un nouveau langage abstrait – pas celui de De Kooning ou Pollock mais le mien. J'ai inventé de nouveaux outils – j'ai coupé la partie boisée des pinceaux, puis je les ai attachés au guidon de mon vélo, j'ai découvert de nouvelles possibilités artistiques. Récemment j'ai dématérialisé le pinceau, en créant un entonnoir répliquant la partie intérieure du coup de pinceau. L’artiste fabienne verdier peint avec des sons | The Fifth Sense | i-D. Lorsque je regarde mes tableaux, c'est à chaque fois une nouvelle expérience au cours de laquelle j'utilise tout mon corps et tous mes sens. C'est une nouvelle expression et une nouvelle énergie. Vous avez récemment été invitée par la Juilliard School of Music pour travailler avec leurs musiciens. Comment ça s'est passé? Ils m'ont invité à créer une sorte de laboratoire – j'étais la première peintre à le faire et même si ça n'a pas été simple, c'était fantastique.

Quel est votre rapport à l'art? Comment avez-vous "atterri" dans cet univers? Tout a commencé très tôt. À l'âge de six ans, mes parents ont divorcé et ça a été un moment très difficile pour moi car j'étais l'ainée de cinq enfants. Mon père a été un des premiers à installer une péniche sur la Seine et nous avons vécu en bas du palais de Chaillot. J'étais tous les weekends au milieu des oeuvres d'art, je me souviens des machines infernales de Jean Tinguely, des salles monochromes d'Yves Klein, du pouce de César. J'étais une enfant hypersensible et fragile et j'ai adoré ces weekends où on était plongés, connectés à cet univers artistique. Un vrai monde s'est ouvert à moi. Très vite, jai su que je voulais devenir artiste. Pour moi, c'était une question de survie. Mon père peignait et c'est lui qui m'a enseigné la peinture au début. Fabienne verdier mélodie du réel i du martinet. J'ai tout de suite été rebelle, je n'imaginais pas les choses comme elles devaient être ou comme on nous l'enseignait en Europe ou en France. Mon père voulait que je peigne la réalité sur un chevalet avec les lois de la perspective, les points de fuite, etc.