Après Trois Ans Verlaine Analyse

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu: l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin… Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les roses comme avant palpitent; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent. Chaque alouette qui va et vient m'est connue. Même j'ai retrouvé debout la Velléda, Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue. — Grêle, parmi l'odeur fade du réséda. Paul Verlaine, Poèmes Saturniens Le pdf du poème Après Trois Ans de Paul Verlaine et du recueil Poèmes Saturniens seront bientôt disponible.

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Résumé du document Après trois ans est le troisième poème de la section " Mélancholia " des poèmes saturniens. Il succède à " Nevermore" dans lequel Verlaine nous fait part du souvenir obsessionnel d'Elisa. Tout ce premier recueil est rempli de la douce Elisa, la sœur adoptive du poète, son premier amour qui repoussera ses avances, affectueusement mais fermement. La quatrième pièce "Vœu" la mentionnera presque explicitement. Verlaine nous précisera également ce qu'il attend d'une compagne, une présence quasi-maternelle. Depuis le mariage en 1858 d'Elisa, le chagrin d'amour de Verlaine le laisse inconsolable "morne et seul". Après son mariage, Elisa quitte la famille Verlaine à Paris avec laquelle elle vivait depuis sa naissance pour vivre avec son mari une maison à Lécluse dans les Ardennes. Verlaine passera des vacances d'été1862 avec le couple et essaiera à cette occasion de reconquérir le cœur d'Elisa. Après ce séjour dans les Ardennes, Verlaine reviendra à Paris. "Après trois ans" raconte le retour de Verlaine en 1865 sur le lieu de ses vacances.

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Ce qui lui rappelle le passé est joyeux et ce vieux dans le présent est triste. Offre-t- il alors d'une perte? Il Une esthétique du flou -Flou entre la beauté des fleurs et l'au delà symbolisé par » la éveillé » Le sentiment du temps qui a passé, responsable de l'altération de la statue, surgit soudain dans cette évocation où tout semblait pourtant dire que justement le temps n'avait pas eu de prise sur e jardin et n' avait pas exercé son action destructrice. De plus, l'adjectival « grêle » révèle la fragilité de cette statue + rejet qui marque l'insistance. Cette notation surprend car rien dans ce jardin ne semblait fade, c'est à dire sans saveur, neutre, et, partant, sans intérêt, ennuyeux. Au contraire, le jardin semblait respirer la gaieté et la via 3 et, partant, sans intérêt, ennuyeux. Au contraire, le jardin semblait respirer la gaieté et la vivacité, réjouissant les sens. L'adjectival « fade » est d'autant plus inattendu qua il est impropre pour réactualiser le réséda, plante très odoriférante.

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La tonnelle suggère alors des moments intimes agrémentés par la fraîcheur. Cependant, la statue de la Velléda rappelle cet amour interdit que sa muse ne partageait pas, ayant préféré un mari par convenance quatre années auparavant et auquel elle resta fidèle. ]

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Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu: l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin… Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les roses comme avant palpitent; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent, Chaque alouette qui va et vient m'est connue. Même j'ai retrouvé debout la Velléda, Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue, Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.

Ces comme si la vue, de la statue abîmée avait brutalement ramené le poète à la réalité: le jardin n'était peut-être, pas aussi gai qu'il la cru. Peut- être a-t-il déformé la réalité du jardin en substituant à ce qu'il voyait les souvenirs heureux gravés dans sa mémoire -D'autres éléments du poème ont également une coloration mélancolique: le mauvais état de la porte, le fait que le jardin doit « étroit ': étouffant/ la « plainte sempiternelle » du « vieux » tremble (noter de plus homophonie avec le verbe trembler la troisième personne); la banalité du décor; la solitude du poète dans ce jardin, puisque les chaises sont inoccupées. On peut supposer qu'il s' est naguère assis en compagnie d'êtres chers ou de proches, qui ne sont plus à ses côtés désormais. La mélancolie s'est comme peu à peu emparée du poète au fur et mesure de son évocation. L'insistance avec laquelle il affirme que « rien n' changé » dans ce jardin nous permet de comprendre que sa mélancolie naît de l'impossibilité pour lui de se détacher du jardin du passé et d'accepter la perte des heures heureuses vécues en ce lieu.