Barbe Bleue - Conte De Fées En Français. Texte, Audio Et Vidéo

— Je vous donne un demi-quart d'heure, reprit la Barbe-Bleue; mais pas un moment davantage. » Lorsqu'elle fut seule, elle appela sa sœur, et lui dit: Ma sœur Anne, car elle s'appelait ainsi, monte, je te prie, sur le haut de la tour pour voir si mes frères ne viennent point; ils m'ont promis qu'ils me viendraient voir aujourd'hui; et, si tu les vois, fais-leur signe de se hâter. — La sœur Anne monta sur le haut de la tour; et la pauvre affligée lui criait de temps en temps: Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? Texte de barbe bleue le. — Et la sœur Anne lui répondait: Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Cependant la Barbe Bleue, tenant un grand coutelas à sa main, criait de toute sa force à sa femme: Descends vite, ou je monterai là-haut. — Encore un moment, s'il vous plaît, lui répondait sa femme; et aussitôt elle criait tout bas: Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? — Et la sœur Anne répondait: Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Descends donc vite, criait la Barbe-Bleue, ou je monterai là-haut.

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— Je vous donne un demi-quart d'heure, reprit la Barbe-Bleue; mais pas un moment davantage. » Lorsqu'elle fut seule, elle appela sa sœur, et lui dit: Ma sœur Anne, car elle s'appelait ainsi, monte, je te prie, sur le haut de la tour pour voir si mes frères ne viennent point; ils m'ont promis qu'ils me viendraient voir aujourd'hui; et, si tu les vois, fais-leur signe de se hâter. — La sœur Anne monta sur le haut de la tour; et la pauvre affligée lui criait de temps en temps: Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? — Et la sœur Anne lui répondait: Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Cependant la Barbe Bleue, tenant un grand coutelas à sa main, criait de toute sa force à sa femme: Descends vite, ou je monterai là-haut. — Encore un moment, s'il vous plaît, lui répondait sa femme; et aussitôt elle criait tout bas: Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? Texte de barbe bleue.org. — Et la sœur Anne répondait: Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Descends donc vite, criait la Barbe-Bleue, ou je monterai là-haut.

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« D'où vient, lui dit-il, que la clef du cabinet n'est point avec les autres? — Il faut, dit-elle, que je l'aie laissée là-haut sur ma table. — Ne manquez pas, dit la Barbe-Bleue, de me la donner tantôt. » Après plusieurs remises, il fallut apporter la clef. La Barbe-Bleue, l'ayant considérée, dit à sa femme: Pourquoi y a-t-il du sang sur cette clef? — Je n'en sais rien, répondit la pauvre femme, plus pâle que la mort. Texte de barbe bleue du. — Vous n'en savez rien! reprit la Barbe-Bleue; je le sais bien, moi. Vous avez voulu entrer dans le cabinet! Eh bien, madame, vous y entrerez et irez prendre votre place auprès des dames que vous y avez vues. Elle se jeta aux pieds de son mari en pleurant, et en lui demandant pardon, avec toutes les marques d'un vrai repentir, de n'avoir pas été obéissante. Elle aurait attendri un rocher, affligée comme elle était; mais la Barbe-Bleue avait le cœur plus dur qu'un rocher. « Il faut mourir, madame, lui dit-il, et tout à l'heure. — Puisqu'il faut mourir, répondit-elle, en le regardant les yeux baignés de larmes, donnez-moi un peu de temps pour prier Dieu.

Après avoir un peu repris ses sens, elle ramassa la clef, referma la porte, et monta à sa chambre pour se remettre un peu; mais elle n'en pouvait venir à bout, tant elle était émue. Ayant remarqué que la clef du cabinet était tachée de sang, elle l'essuya deux ou trois fois; mais le sang ne s'en allait point: elle eut beau la laver, et même la frotter avec du sablon et avec du grès, il demeura toujours du sang, car la clef était fée, et il n'y avait pas moyen de la nettoyer tout à fait: quand on ôtait le sang d'un côté, il revenait de l'autre. Barbe Bleue - Conte de fées en français. Texte, Audio et vidéo. La Barbe-Bleue revint de son voyage dès le soir même, et dit qu'il avait reçu des lettres, dans le chemin, qui lui avaient appris que l'affaire pour laquelle il était parti venait d'être terminée à son avantage. Sa femme fit tout ce qu'elle put pour lui témoigner qu'elle était ravie de son prompt retour. Le lendemain, il lui demanda les clefs; et elle les lui donna, mais d'une main si tremblante, qu'il devina sans peine tout ce qui s'était passé.