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Et quand, en plus, le public vient les écouter, parler, acheter… alors là, moi j'en reste pantois. Le secret: sans doute l'amitié des habitants du village, leur volonté et leur sens de l'accueil. Durcet: rare! et précieux. » Cette année, le « Printemps de Durcet » a dédié son « Chemin des poètes » à son fondateur: seize poèmes de Jean-Claude Touzeil ont été semés tout au long des chemins du village. Jean-Claude est né d'un père normand et d'une mère slovaque. Pendant la guerre, Gita, sa mère, avait traversé l'Europe « en pleine débâcle à bord de trains hasardeux » pour rejoindre son homme qui vivait dans un petit village de la Manche, au pays des marais de Carentan, dans la Manche. Pierre précieuse alexandre bain pour. Elle ne savait que trois mots de français, « seulement des mots d'amour, alors que tout le monde parlait patois… ». Gita a quitté les siens un après-midi de fête à Durcet, au moment où les invités de son fils célébraient le printemps de la poésie. Dans Petits cailloux pour Gita (1), Jean-Claude se souvient: « Dans les débuts du « Printemps de Durcet », c'était plutôt familial.

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Extrait du premier dialogue, sous forme de haïkus. Joquel: « Ici la terre est plate Et sous le soleil tête Le chant des oiseaux ». Touzeil: « Vers le soleil rouge Trois oiseaux à fond la caisse Sans doute une urgence ». Dans ce beau petit livre illustré par Yves Barré, il y a aussi des dialogues de sourds, des dialogues de fous, des anagrammes, des exercices de style, des clips d'oeil à Queneau, à Prévert, à Desnos… Poèmes sans gravité. Andinos Minerals - Tout savoir sur les pierres précieuses. Poèmes du plaisir partagé. Dans Est-ce que (7), les questions qu'il se pose peuvent être vraiment drôles, voire étranges (« Est-ce que dans une vie antérieure, les bouleaux n'étaient pas des zèbres? »). L'humour, la cocasserie, l'insolite sont indiscutablement ses armes poétiques favorites. Ce qui ne l'empêche pas non plus de poser quelques belles questions pertinentes, comme celle-ci: « Est-ce qu'il suffit d'un chant d'oiseau pour oublier la cage? » Chez Jean-Claude Touzeil, la poésie n'engendre jamais la mélancolie. Il écrit pour le plaisir de l'écriture, et cela se sent immédiatement: plaisir de se frotter aux mots, plaisir de jouer avec les assonances, plaisir de faire naître des images inattendues, des images que l'on gouverne et d'autres qui vous échappent… Avec lui, on entre de plein pied dans le royaume de la joie vive, de la fantaisie et de la trouvaille.

Jean-Claude Touzeil. (photo Yvon Kervinio) Jean-Claude Touzeil est le fondateur du « Printemps de Durcet », une grande fête de la poésie qui se tient chaque année, depuis 36 ans, dans cette petite commune rurale de l'Orne. Durcet a obtenu le label officiel « Un village en poésie » et, pour ses 300 habitants, c'est une grande fierté: « Le Printemps de Durcet, le Chemin des poètes, le Salon du livre de la poésie: qui aurait pu imaginer un truc pareil en pleine campagne dans le bocage normand? On se rend compte qu'il y a ici une forte proximité avec la poésie, dit-on ici. Les habitants sont des ruraux, des gens souvent modestes, qui aiment la vie à la campagne. Pierre précieuse alexandre bain en. ils aiment la nature et l'observation du quotidien. » Guy Allix, un habitué du "Village en poésie". « Durcet… cela relève du miracle, constate de son côté le poète Patrick Joquel, qui vient chaque année des Alpes Maritimes pour retrouver, un week-end d'avril, ses amis normands. Réussir à concentrer autant de poètes (et d'éditeurs, d'artistes) dans un si petit village… chapeau!